Couches de peau

La première fois que j'a vu le oeuvre de Vincenzo Giugliano à la Galerie d'Entrepot à Paris, je me suis soudainement senti impressionné, bouleversé par son travail.


Un peintre ! Quelque chose de très rare aujourd'hui !


Son travail avait un point commun avec le mien mime si tous les deux étaient diamétralement opposés : la recherche d'une nouvelle perspective de l'image.


Trois couches superposées de "peau".


La première couche se compose d'un collage des coupures des pages imprimées, d'o_ ce peintre nous emmène vers son idée personnelle de récrire la réalité. Mélangeant le dernier massacre de n'importe quelle guerre stupide et les dernières inanités du jet-set, ou le monstre du faubourg qui a tué son épouse et fils-mélangé avec une photo de Charlie Chaplin,à les politiques et l'aberration d'un monde-le tout qui s'affront avec la sensibilité napolitaine typiquement ironique que nous trouvons au pied du Vésuve depuis plus de 2.000 années.


Toutes les phrases ci-dessus créent un esprit de la poésie du mot.


La deuxième couche de travail de Giugliano couvre la première subtilement avec du blanc et du gris transparents, exaltant la première couche avec une grande harmonie. Sur cette deuxième couche, l'artiste enrobe, enduit une image de la vie quotidienne à la fois classique et moderne. Le regard fixe de l'observateur assume un va-et-vient entre ces trois couches et quand leurs regards fixes arrivent à un point d'Èquilibre, le tableau prend une autre dimension, il crée une vibration, imperceptible, et en ce moment, le travail vient à la vie, une vie qui dépasse l'image évidente. Dans un monde post-historique, la poésie prend le dessus, succède.


Alain Rothstein

Paris, octobre 2007


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